Résumé :

L’azote (N) est un facteur limitant la croissance des plantations d’eucalyptus. Une gestion de ces plantations basée sur l’apport d’engrais minéraux N n'est pas durable en raison du coût élevé de ces intrants et des impacts environnementaux associés. L’association d’espèces fixatrices de N₂ comme Acacia mangium peut être une alternative, permettant une intensification écologique de ces écosystèmes. Une facilitation de la croissance de l’Eucalyptus pourrait être observée par transfert direct ou indirect de N fixé par cette légumineuse. La première partie de la thèse visera à estimer, in situ, l’occurrence d’un tel transfert à court terme - via en premier lieu les exsudats racinaires et les réseaux mycorhiziens - une telle étude n’ayant encore jamais été menée en écosystème forestier. Le devenir du ¹⁵N injecté dans le tronc d’A. mangium sera suivi sur 3 mois dans les feuilles, et les racines fines des deux espèces et le sol dans une plantation mixte présentant les mêmes densités d’A. mangium et d’E. grandis. La deuxième partie du travail visera à quantifier, en bacs de végétation, la contribution spécifique des réseaux ectomycorhiziens dans le transfert brut et net de N entre les deux espèces, chacune d’elles étant marquée ou non avec du ¹⁵N. La troisième partie comparera, après coupe d’une rotation d’E. grandis ou d’A. mangium, le transfert à moyen/long terme du N des rémanents d’exploitation (feuilles, écorces, branches) préalablement marqués en ¹⁵N de chacune des espèces vers des E. grandis replantés. Des bilans de masse seront établis tous les six mois sur deux ans prenant en compte le N dans la litière, le sol et les arbres. Cette thèse permettra une meilleure connaissance du fonctionnement des plantations forestières et contribuera à une gestion écologique des plantations d’eucalyptus.

Pour plus d'info, lire le sujet de thèse : Thèse-Ranieri-Ribeiro-Intens&Fix